L'extension d'une maison est un bon moyen de gagner de l'espace sans déménager. Elle permet d'augmenter la surface en mètres carrés et bien souvent de restructurer l'espace à vivre. Il est important de connaître les quelques règles incontournables. 

1. Bien connaître les règles d'urbanisme qui s'appliqueront à votre projet

La première étape obligatoire pour réussir son projet d'extension de maison est d'aller à la mairie de sa commune, au service d'urbanisme. Objectif : connaître dès le départ les règles d'urbanisme qui s'appliqueront à votre projet. Des règles qui changent d'une commune à l'autre. Cette démarche préalable, que vous ou votre architecte peut mener, vous évitera de partir sur un projet que vous ne pourrez pas réaliser par la suite !

Plus précisément, construire l'extension d'une maison nécessite de connaître le Plan Local d'Urbanisme (PLU) avant de se lancer dans les projets. Par exemple, le PLU peut vous empêcher de construire un étage, vous imposer une surface végétalisée obligatoire, vous empêcher de couper certains arbres... Il existe aussi des règles qui exigent une certaine distance entre l'extension et le terrain des voisins.

En outre, vous devez aussi vous intéresser au Coefficient d'occupation des Sols (COS), qui définit la surface maximale de l'extension, ou encore le Plan de prévension des risques naturels PP (là aussi disponible en mairie), qui comprend notamment les risques d'inondation et qui, par exemple, peut obliger la construction à être surélevée.

Enfin, certaines mairies imposent certains styles de construction de maison et donc de construction d'extension. Par exemple, dans une commune qui veut garder un style classique de maison, les baies vitrées, toits-terrasses, auvents, etc... ne doivent pas être visibles de la route. Là encore, notre conseil est de discuter de votre extention de maison le plus tôt possible avec le service urbanisme de la mairie.

Permis de construire ou déclaration de travaux ? La déclaration préalable de travaux permet à la commune de vérifier que la future construction respecte bien les règles en vigueur. Elle est nécessaire pour les travaux réalisés sur une construction existante qui créent de 5 à 20m2 et jusqu'à 40m2 en zone urbaine. Un permis de construire est exigé quand la surface après travaux est supérieure ou égale à 170m2 ou quand les travaux ajoutent 20m2 ou 40m2 en zone urbaine à l'existant. L'un comme l'autre sont à déposer à la mairie qui donnera sa réponse dans un délai d'un mois pour la déclaration préalable et deux mois pour le permis de contruire.

2. Ne pas dépasser le seuil des "30 %" pour éviter les surcoûts de la RT 2012

Il est très important de savoir que la nouvelle RT 2012 ou réglementation thermique 2012 s'applique à la construction d'une extension de maison si la surface de l'extension équivaut à plus de 30 % de la surface de la maison existante ou à plus de 150 m2. Auparavant, la surface de la maison existante était calculée oeuvre-net, n'incluant pas toujours le sous-sol par exemple. Aujourd'hui, la surface de référence est la SHON RT, et inclut ainsi les sous-sols, combles habitables...

Or, si votre projet d'extension dépasse les 30 % de l'existant ou 150 m², la RT 2012 oblige à respecter les nouvelles normes de construction très strictes visant à l'économie d'énergie et au respect de l'environnement. Le surcoût peut être très élevé car la RT 2012 impose aux constructions d'extension une étude énergétique et un bilan après travaux, des solutions d'isolation et des équipements nettement plus onéreux, etc.

3. Privilégier les grandes ouvertures pour laisser entrer la lumière naturelle dans l'extension

Les règles juridiques connues, vous pouvez laisser libre cour à votre imagination pour faire les plans de votre extension de maison. Le plus important, est de profiter de l'extension pour faire rentrer un maximum de lumière dans la maison. Car souvent, l'envie est d'agrandir et de moderniser une maison ancienne qui manque de luminosité naturelle.

L'agrandissement de la maison doit naturellement laisser entrer un bain de lumière dans la partie de l'extension. Mais il doit aussi ne pas assombrir la partie existante de la maison. 

Par ailleurs, si la luminosité apportée par les baies vitrées est limitée par la proximité des maisons voisines, la solution est de retrouver des prises de lumière en toitures (verrières, fenêtres de toit). Il est aussi possible de penser à des fenêtres teintées lorsqu'il y a un vis-à-vis trop proche