La cuisine est souvent le cœur de la maison. C’est là qu’on cuisine, qu’on partage, qu’on échange. Mais sa rénovation soulève vite une question essentielle : combien ça coûte vraiment ? Entre le mobilier, l’électroménager, la plomberie, l’électricité, les revêtements et la main-d’œuvre, le budget peut varier du simple au triple selon l’ampleur du projet et le niveau de prestation souhaité. Voici un guide complet, pensé pour vous aider à estimer, anticiper et maîtriser les coûts d’une rénovation de cuisine, sans mauvaises surprises.
Définir le périmètre : légère, partielle ou complète ?
Avant de parler chiffres, il faut cadrer le projet. Le budget dépend d’abord de l’ampleur des travaux :
- Rénovation légère : on rafraîchit sans toucher aux réseaux (électricité, plomberie). Repeindre les façades, changer poignées et crédence, poser un nouveau plan de travail, remplacer quelques appareils. Objectif : moderniser vite, avec un chantier court.
- Rénovation partielle : on remplace le mobilier et l’électroménager, on revoit les revêtements, et on ajuste ponctuellement l’électricité ou la plomberie (déplacer un point d’eau, ajouter des prises). Objectif : remettre la cuisine « au standard » d’aujourd’hui.
- Rénovation complète : on repart d’une feuille blanche. Nouveau plan d’implantation, réseaux refaits, éclairage repensé, isolation si besoin, sols et murs rénovés, équipements encastrés. Objectif : optimiser l’usage, la circulation, la lumière et la durabilité.
En pratique, ces trois scénarios couvrent l’essentiel des besoins. L’important est de choisir celui qui correspond à votre maison, à vos usages et à l’horizon temporel de votre projet (occupation longue, revente, location…).
Les principaux postes de dépense (et leurs fourchettes réalistes)
Voici les postes qui pèsent le plus dans un budget rénovation cuisine. Les fourchettes sont indicatives ; elles aident à se repérer et à hiérarchiser les choix.
Mobilier, agencement et plans de travail
- Meubles en kit (façades + caissons) : budget serré, large choix, pose plus simple. Ordre de grandeur : 1 500 € à 4 500 € pour une cuisine standard hors pose.
- Meubles milieu/haut de gamme (sur-mesure partiel, quincaillerie premium, tiroirs amortis) : 4 500 € à 10 000 € et plus selon surface et finitions.
- Plans de travail : stratifié (50 à 120 €/m²), bois massif (120 à 250 €/m²), céramique/compact (250 à 450 €/m²), quartz (300 à 600 €/m²), granit (250 à 500 €/m²), inox (300 à 600 €/m²). Pose et découpes (évier, plaque) à ajouter.
Électroménager
- Pack entrée de gamme (four + plaque + hotte + LV + frigo) : 1 000 à 2 500 €.
- Pack milieu de gamme encastrable : 2 500 à 5 000 €.
- Pack premium (lignes design, fonctions avancées) : 5 000 à 10 000 € et + selon marques.
Revêtements (sols, murs, crédence)
- Sol : carrelage (30 à 90 €/m²), grès cérame grand format (50 à 120 €/m²), PVC haut de gamme (30 à 70 €/m²), parquet contrecollé compatible cuisine (40 à 100 €/m²). Pose : 30 à 60 €/m² selon support.
- Murs : peinture lessivable (8 à 20 €/m² posé), enduit décoratif (40 à 100 €/m²).
- Crédence : faïence (25 à 80 €/m²), verre (150 à 300 €/m²), inox (90 à 200 €/m²), stratifié compact (70 à 150 €/m²).
Électricité et éclairages
- Mise à niveau (lignes dédiées four/plaques/LV, prises plan de travail, protections) : 600 à 2 000 € selon l’existant.
- Éclairage : spots encastrés, bandeaux LED sous meubles, suspensions : 300 à 1 200 € matériel + pose.
Plomberie et évacuation
- Déplacement évier/arrivées/évacuations : 300 à 1 200 € selon distance et accessibilité.
- Raccords LV/ROBINETTERIE/filtration : 150 à 500 €.
Main d’œuvre (pose et coordination)
La main-d’œuvre représente souvent 30 % à 50 % du budget total : dépose, préparation, pose meubles/plans, découpes, revêtements, électricité, plomberie, finitions. Un chantier bien préparé limite les heures imprévues.
Repères globaux : selon la gamme et l’ampleur, une cuisine se situe souvent entre 400 et 1 200 €/m² (hors cuisine « signature » et électroménager premium), avec de forts écarts selon l’existant et la complexité d’implantation.
Les éléments techniques à ne pas sous-estimer
Le « beau » ne suffit pas ; la réussite se joue sur la technique. Trois points à surveiller de près :
- Mise aux normes électriques : circuits dédiés (plaques, four, LV), nombre de prises en crédence, différentiel 30 mA, protections adaptées.
- Ventilation : hotte efficace (débit adapté au volume et au mode de cuisson), extraction en extérieur si possible, VMC en bon état. La gestion des vapeurs et graisses conditionne la durabilité et le confort.
- Éclairage utile : éclairage général + tâche (sur plans de travail) + ambiance (sous-meubles, niches). On évite les zones d’ombre, on privilégie des températures de couleur adaptées (neutre pour cuisiner, plus chaud pour l’ambiance).
Selon les logements, l’isolation du mur nord, la reprise d’un sol irrégulier ou le traitement de l’humidité (ancien pignon, cuisine sur dalle non isolée) peuvent aussi impacter le budget : mieux vaut les identifier dès l’étude.
Maîtriser son budget : les leviers qui fonctionnent
Rénover sans exploser la facture, c’est possible. Voici des actions concrètes, éprouvées sur le terrain.
Choisir des matériaux durables… mais bien placés
Misez le haut de gamme là où l’usure est maximale : quincaillerie (charnières, coulisses), plans de travail et évier/mitigeur. Vous gagnerez en confort au quotidien. Sur des éléments moins sollicités (colonnes de rangement fermées, crédence non exposée à la chaleur), une gamme intermédiaire suffit souvent.
Réemployer intelligemment
Peindre ou faire replaquer des façades encore saines, conserver des caissons récents, poser un nouveau plan de travail et changer la quincaillerie : ces gestes permettent un effet « neuf » à moindre coût. Même logique pour l’électroménager si certains appareils sont récents et fiables.
Anticiper le phasage et les mesures
Ne commandez pas l’électroménager au hasard : attendez les côtes validées de l’implantation. Un four trop profond ou une hotte mal dimensionnée génèrent des reprises coûteuses. Idem pour l’évier : on vérifie alignement, percement, vide sanitaire et évacuation.
Comparer plusieurs devis (vraiment comparables)
Demandez des devis détaillés, ligne par ligne (matériaux, pose, déplacements, évacuations). Comparez à périmètre constant : même implantation, même références, mêmes accessoires. Le moins cher n’est pas toujours le plus intéressant si la prestation est incomplète.
Prévoir une marge pour l’imprévu
Gardez 10 à 15 % de marge. Une reprise de sol non vue, une ligne électrique à tirer, une évacuation plus complexe… ces aléas sont classiques. Avec une réserve budgétaire, on décide vite et bien.
Cuisine ouverte ou fermée : impact budget et agencement
Ouvrir la cuisine sur le séjour change la perception de l’espace et la vie au quotidien, mais cela peut influer sur le coût : dépose de cloison, éventuel renfort si mur porteur, reprise des sols, continuité esthétique cuisine/salon.
- Cuisine ouverte : prévoir un traitement soigné de la hotte (débit/silence), des rangements fermés (limiter visuel du « désordre »), et une cohérence matériaux (sol, plan de travail, teintes) avec la pièce de vie.
- Cuisine fermée : on peut privilégier une ergonomie très « pro » sans se soucier des odeurs ou du bruit côté salon, avec un budget plus concentré sur la fonctionnalité.
Dans les deux cas, l’ergonomie (triangle évier/plaques/réfrigérateur, hauteurs utiles, flux de circulation) prime sur l’esthétique. Une cuisine bien pensée fait gagner du temps et limite les achats inutiles.
Exemple de répartition de budget (indicatif)
Pour une rénovation partielle de 10 à 12 m², hors électroménager premium :
- Meubles + quincaillerie : 35 %
- Plans de travail + crédence : 15 %
- Électroménager : 20 %
- Électricité + plomberie : 10 %
- Revêtements (sols/murs) : 10 %
- Main-d’œuvre & finitions : 10 %
Ce n’est pas une règle rigide ; c’est un repère pour visualiser où part l’essentiel du budget, et où vous pouvez arbitrer selon vos priorités.
Pourquoi se faire accompagner (et comment ça fait baisser la note finale)
Une rénovation de cuisine mobilise plusieurs métiers : concepteur-vendeur, menuisier-poseur, électricien, plombier, carreleur, peintre… Sans coordination, les retards et reprises coûtent cher. Un courtier en travaux sécurise les étapes : définition du besoin, plans d’implantation, choix techniques, consultation d’entreprises, lecture et alignement des devis, planning, suivi qualité.
À Vertou, Morgane CHEVALIER et La Maison Des Travaux vous aide à :
- clarifier le niveau de prestation et le périmètre (légère, partielle, complète) ;
- sélectionner des artisans qualifiés au bon prix ;
- éviter les erreurs coûteuses (prises oubliées, mauvaise hotte, évier mal positionné) ;
- tenir les délais, limiter l’immobilisation de la cuisine, et livrer une pièce prête à vivre.
Au final, l’accompagnement ne « rajoute » pas un coût : il économise des allers-retours, des achats inadaptés et des reprises. Et il donne un résultat à la hauteur des attentes.
Un budget maîtrisé, c’est d’abord un projet bien cadré
Pour réussir votre rénovation de cuisine, retenez trois piliers : cadrer le périmètre (légère/partielle/complète), connaître les postes clés (meubles, plans, électroménager, réseaux, revêtements, pose) et sécuriser la technique (électricité, ventilation, mesures, phasage). En travaillant ces points en amont, vous obtenez un budget réaliste et vous avancez sereinement.
Envie de chiffrer votre projet à Vertou avec des devis comparés et un plan d’implantation cohérent ?
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Étude de faisabilité, sélection d’artisans, optimisation du budget et coordination jusqu’à la livraison.