Vous avancez en âge et vous souhaitez continuer à vivre chez vous le plus longtemps possible. Des  solutions existent pour améliorer votre logement, le rendre plus sécurisant et plus adapté.

Quand monter un étage ou accéder à la baignoire devient insurmontable voire dangereux, il est temps d’aménager son logement. Des aides publiques vous y encouragent.

Un diagnostic sur tous les actes de la vie quotidienne s’impose, avec un expert de l’habitat ou un ­ergothérapeute.

Sur rendez-vous, un ergothérapeute visite le domicile et aide à trouver les solutions pour optimiser les gestes de la vie quotidienne et gagner en bien-être.

 

1- En quoi consiste l’adaptation du logement ?

Différentes interventions sont possibles pour rendre son logement plus adapté et plus sécurisant lorsqu’on vieillit :

  • Une entrée fonctionnelle

Le seuil et l’entrée doivent être bien éclairés, et l’œilleton de la porte placé à bonne hauteur. Si votre audition est réduite, couplez la sonnette à un indicateur de sonnerie visuel. La clé sera équipée d’un détecteur pour que vous évitiez de la chercher.

  • Un sol antichute :

Les tapis sont déconseillés, à moins qu’ils ne soient fixés par un adhésif double face. Vous pouvez opter pour la moquette, qui amortit les chocs éventuels. La multiplication des prises électriques évite les fils qui traînent. Équipez le nez des marches d’escalier d’un adhésif antidérapant ou marquant un contraste visuel.

  • Une cuisine sûre

Passez du gaz aux plaques électriques ou à induction, plus sûres, et faites surélever le réfrigérateur pour ne plus avoir à vous baisser. Dans vos placards, mettez tout à portée de main et adoptez des plateaux tournants.

  • Un éclairage renforcé : 

Pour les déficients visuels, une lampe de lecture orientable 900 lumens (49 €, chez Thomas Sinclair Laboratoires par exemple) ou une lampe loupe LED malvoyant 900 lumens (environ 100 €) sera bien utile.

Le clavier d’ordinateur peut être recouvert d’autocollants « grosses touches » (environ 20 €). Un téléphone à touches géantes, amplificateur de son et numéros préenregistrés (60 €, Fnac ou Darty) palliera les déficiences.

  • Un lit bien équipé :

Rehaussez l’assise du lit en changeant les pieds du sommier (environ 25 € les quatre), vous éviterez les étourdissements au lever. Adoptez une télécommande multifonction pour gérer depuis le lit éclairage, téléphone et télévision (40 €, Fnac, Darty, Tous Ergo).

Des éclairages avec détecteur de présence (Philips, environ 8 € pièce, Boulanger ou Leroy-Merlin) sécurisent les déplacements nocturnes éventuels.

  • Une salle de bains confortable : 

Exit la baignoire trop haute, le sol glissant : optez pour une douche, équipez-la de barres d’appui et d’un tapis antidérapant.


2- Il existe différents types d’aide au financement pour favoriser le maintien à domicile : 

 

A. L'aide de la caisse de retraite pour financer des travaux

Les retraités du régime général de la Sécurité sociale peuvent faire une « demande d’aide pour bien vieillir chez soi » auprès leur caisse régionale d’assurance retraite (Carsat, ex-Cram).

Attention, cette aide n’est pas accordée :

- aux personnes éligibles aux allocations dépendance ou handicap du type allocation personnalisée d'autonomie (APA), prestation spécifique dépendance (PSD), allocation compensatrice pour tierce personne (ACTP) ou prestation de compensation du handicap (PCH) ;

- aux personnes en famille d'accueil  ;

- ou à celles ayant commencé des travaux avant l’accord de la caisse de retraite.

L'aide prend la forme de forfaits de 100 € à 3 500 € :

  • Pour de simples aménagements tels que mains courantes, rehausseur de WC, balisage lumi­neux, l’aide se compose d’un forfait de 100 à 300 €.
  • Pour des travaux d’adaptation (isolation, sanitaires), la subvention Habitat-Cadre de vie va de 2 500 à 3 500 € en fonction du diagnostic du domicile et des ressources de l’intéressé. Exemple : 3 000 € pour une personne seule dont les ressources ne dépassent pas (chiffres 2014) 1 140 € par mois (1 818 € pour un couple).

Pour préparer votre projet d'aménagement, vous pouvez aussi vous adresser au réseau Pact-Habitat, agréé par les caisses de retraite.

 

B. La subvention de l’Anah pour les propriétaires

Dans le cadre du programme de l’Agence nationale de l’habitat (Anah) baptisé "Habiter mieux", les propriétaires engageant des travaux d’isolation peuvent recevoir, sous conditions de ressources :

  • une aide qui représente 35 à 50 % du montant des travaux,
  • plus un forfait de 3 000 € au titre des investissements d’avenir,
  • parfois bonifiée par la collectivité locale de 500 € maximum.

Les plafonds de ressources pour en bénéficier en 2013 étaient fixés à 18 170 € pour une personne seule (23 881 € en Île-de-France), 26 573 € (35 050 €) pour deux personnes vivant sous le même toit.

 

C.Un prêt grâce au microcrédit

France microcrédit accorde des prêts (microcrédits personnels ou MCP) aux ménages les plus précaires, éligibles aux minima sociaux (minimum vieillesse en l'occurrence), pour renouveler une chaudière par exemple.

Les fonds prêtés se montent à 3 000 € maximum, sans frais de dossier. La demande doit être faite à la Croix-Rouge, à Emmaüs, au centre communal d’action sociale (CCAS), notamment.

Un crédit d'impôt de 25 %

Les travaux d’aménagement favorisant l’autonomie dans la résidence principale bénéficient d’un crédit d’impôt égal à 25 % des dépenses plafonnées, en 2013, à 5 000 € (10 000 € pour un couple), soit une réduction maximale de 1 250 €.